jeudi 27 janvier 2011

Etape 2 : Sénégal







Coucou tous,
Voici la suite du voyage, enfin.... aprés deux semaines de séjours sur Dakar, que je connais presque comme ma poche puisque je le fais visiter (enfin restons modeste, c'est essentiellement le quartier du plateau).
Mais je reprends depuis le début.
J'ai quitté Paris lundi 17 janvier pour Dakar, l'avion nous a embarqués avec deux heures de retard.  Il ne s'agissait pas là des prémices du rythme africain, mais d'une grève impromptue des bagagistes de l'aéroport. Le voyage s'est bien passé, Air France offre des sièges relativement spacieux, un écran pour chaque passager et un plateau repas goutu. Bref, sans souci. Nous sommes arrivés à 23h30 sur Dakar. Bien entendu, j'ai pris la file de douanes la plus lente, en contrepartie mon sac à dos m'attendait sagement sur le tapis. Avant de sortir, les bagages repassent dans un détecteur. Il paraît que c'est pour éviter que des touristes se prennent pour des commerçants et ramènent de quoi revendre et payer leur voyage. Là, je sors dans la nuit noire et chaude de Dakar, la foule se presse le long des barrières de sécurité, les racolleurs sont nombreux. Je récupère sans mal Bernard et Hélyette après avoir été abordée par deux immenses blacks. Pierrette nous rejoint à la voiture et tout ce petit monde (sans les deux grands) m'emmènent dans le centre ville, à mon auberge, chez Vierra. Là, le dépaysement est total: une famille au grand complet dort sur le trottoir, il n' y a que des hommes dehors et seuls les yeux brillent dans la nuit, aucun trait ne se distinguent vraiment, et là, pour la 1e fois de ma vie, je sens la couleur de ma peau, elle est devenu palpable, réelle, consciente, différente, et par là, presque génante. Le trottoir a des allures de zones de fret délaissé, des caisses de bois s'entassent, des tables ont été retournées, squelette apparent de la vie diurne. Demain matin, les marchands reviendront les remplir et les recouvrir de marchandises, abrités de parasols. Après un doute sur l'adresse exacte de l'auberge, je suis guidée par le veilleur à ma chambre, elle est immense. Je peux accueillir 4 autres personnes, tenir salon, regarder la télé et bronzer sur le balcon, la salle de bain et les toilettes sont communes. L'immeuble n'est pas de prime jeunesse, mais c'est propre, économique et pratique, central. Mes accompagnateurs me laissent, je me retrouve sur le balcon. Je réalise mon PROJET!!! Je suis dedans, c'est parti! Je m'endors entre les éclats de voix, les klaxons des taxis, et les moteurs de quelques camions.


ma chambre d'hôtel, j'aurais pu acceuillir du monde!

Mardi 18, je me lève à l'aube et observe le trottoir se redresser, se remplumer, et la circulation s'intensifier.

rue de mon balcon à Dakar
 

Je me décide à descendre. Rassurez-vous, je ne vous détaillerais pas les journées, mais ce qu'il faut retenir de cette 1e, c'est que j'ai passé la moitié de la journée dehors à faires des ronds concentriques autour de l'auberge pour comprendre et m'orienter dans la ville et l'autre moitié à l'abri dans l'hôtel à prendre le calme et à respirer.  Malgré mes cheveux courts, je reste une blanche seule, résultat : je me fait intercepter tous les 5 mètres. Certes, comme ils le disent, "ils sont collants comme des mouches mais ne piquent pas comme les moustiques", alors, ils ne sont pas méchants, ils veulent vendre, ils veulent te montrer pour le plaisir des yeux.

voici ma nouvelle tête
Mais je n'ai pas encore affuter mes réponses et me laisse emberlificoter comme une bleue, la chambre est mon SAS, je réfléchis et comprends mieux ce que je dois dire et ne pas dire. Bref, j'ai finalement fait le tour du plateau lors de la 1e journée mais je me sens exténuée. Dakar est sur une presqu'île et le quartier du Plateau en est la pointe extrême, centre des institutions et du Business, comme vous le verrez dans les prochaines photos. Le soir, je débriefe avec mon voisin, Thomas, un jeune nantais qui est arrivé en même temps que moi.

Jolie maison d'époque française


le soir sur Dakar, les milans noirs tournoient a l'affutt sans doute d'un dernier repas




Palais présidentiel

 ça me rassure, c'est un mec et il a eu exactement la même journée que moi, les mêmes entourloupes, les mêmes doutes. Le lendemain, nous irons visiter l'ïle de Gorée ensemble. Histoire de s'épauler dans cette prise de repères.

1 commentaire:

  1. et les couleurs, et les odeurs, et la nourriture, et les gens et encore....vite la suite même si j'imagine est surtout de rester derrière la toile. déjà le peu qu'il y a ça fait envie...

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