mercredi 11 mai 2011

Arrivée au Burkina et organisation du reste du voyage

Je quitte Dakar et le Sénégal le 2 mars, après avoir découvert Carlou D, excellent musicien! Son spectacle était incroyable, une ambiance de feu, tout le monde dansait. Rien à voir avec Youssou n’ Dour. Pour défendre ce dernier, il y avait alors bien plus de toubabs dans la salle et c’est bien connu que le toubab est beaucoup plus difficile à bouger… Alors que là, le public s’agitait à souhait, chantant, criant avec des déhanchements à faire pâlir la meilleure danseuse du ventre… J’ai regardé avec attention, mais je soupçonne les Sénégalaises d’avoir des roulements à billes à la place des hanches et un métronome dans les veines. En tant que bonne toubab, j’ai fait des petits moulinets désordonnés dans mon coin… mais je me suis bien amusée quand même!

Bref, le lendemain départ pour Ouagadougou avec un faux départ - deux aller-retour à l’aéroport, j’avais oublié chez Léo mon sacrosaint carnet de notes. Eh oui, j’ai changé de pays et de continent, mais ma passoire, elle, est bien restée accrochée à mon cou. J’arrive chez Lina sous une chaleur de plomb, il a beau faire nuit, il doit faire un bon 36 degrés.

Je ne vous referais pas le détail de cette semaine, je vous conseille fortement d’aller lire le billet « Intermède : arrivée et adaptation à Ouagadougou » du mois de mars. Mais pendant mon flou adaptatif, j’en profite pour me questionner : qu’ai-je vraiment envie de faire? Sculpter et retourner au Sénégal. Soit ! J’avais promis à ma mère que l’on ferait un bout de voyage ensemble à mon retour d’Afrique, les pays envisagés : Syrie, Égypte, Turquie. La situation politique étant ce qu’elle est, les deux premiers sont recalés… bien qu’en Égypte les tout inclus soient quasiment gratuits… mais l’idée de partir dans ce type d’établissement après 3 mois sur mesure me retourne le cœur… Puis j’ai bien envie de partager ces découvertes avec elle... Que lui ferais-je visiter? Dakar-N’gor, Ziguinchor et la famille d’Astrid, l’ile Carabane et son festival, je pourrais y faire de la sculpture sur bois… Elle pourra se reposer tranquille, visiter l’île, se dépayser, sans risque de se faire importuner. Bonne idée. Je monte le projet, établis le budget, envoie la proposition, appelle Soraya pour organiser un petit bout sur Carabane et j’attends la réponse de ma mère.

Pendant ce temps, je loue une mobylette, une P40, et pars à la découverte de la ville et de la conduite de ce solex amélioré… Ce n’est pas une mince affaire : entre les pédales qui tournent toutes seules, en accéléré, me forçant à m’arrêter, la chaîne qui déraille à chaque fois, le trafic plutôt dense, mon sens légendaire de l’orientation, je demande souvent mon chemin, et la chaine qui déraille toujours à chaque fois… Je finis mes deux jours de mobylette, le mollet bleu, les doigts noirs, mais l’air heureux.

Ma mère me donne son OK, je finalise le tout. Il ne me reste donc plus que deux semaines au Burkina… mon budget s’est restreint, je dois payer le billet retour sur Dakar. Je quitte Ouagadougou pour visiter Bobo Dioulasso et ses alentours et y « sculpter sur bronze » et puis j’enchainerais avec Banfura et ses sites naturels, reviendrais sur Ouagadougou quelques jours avant de redécoller. Voilà le programme! Zou, en Route!

Détails au prochain épisode : Bobo ou le bonheur de sculpter!

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